Fabio Baldan « incisore » vénitien
Reportage photos et vidéo de Véronique et Stef*
L’aquatinte est une technique de gravure en creux sur métal qui vise à obtenir à l’impression un effet de lavis dans les parties ombrées et non de stries comme dans les autres pratiques de la gravure. Ce procédé permet une reproduction proche de l’aquarelle. La plaque de cuivre est le support de base, mais le prix et la difficulté de se procurer des lamelles parfaites poussent l’artiste à se retourner vers des plaquettes d’acier électro-zinguées, ensuite vernies. |
L’œuvre future, d’après une ébauche à l’aquarelle faite in situ, est retracée dans ses moindres détails sur un simple papier calque. Ce dernier est alors recouvert d’une couche de blanc de titane, le tout placé à l’envers sur la plaque de cuivre. A l’aide d’un fin stylet, en suivant les tracés du calque, notre ami incise le support de cuivre et y incruste son dessin. Présentée à l’envers, la composition achevée se révèle sous de fragiles sillons blanchâtres. L’artiste cède alors la place à l’alchimiste, direction la chambre de la mort où le procédé pernicieux va se gaver d’une flopée de concoctions infernales. |
La tablette ouvragée est déposée dans une grande cage transparente et totalement hermétique. Il faut la recouvrir d’une fine et régulière pluie de colophane réduite en poudre qui est insufflée et attisée dans la cage. L’ensemble est ensuite soumis à la chaleur d’une flamme pour faire fondre uniformément la couverture résineuse. L’opération « granitura » est terminée. (voir fiche technique) |