Nous sommes à Venise anéantis depuis que Blandine nous a annoncé cette nouvelle inouïe !
Il n'est pas dix minutes sans penser à Philippe,
il n'est pas une calle sans l'imaginer à nos cotés...
Nous avions par deux fois arpenté ensemble la Sérénissime.
J'attends mon retour pour t'écrire un dernier mot, Philippe.
Ton absence me terrifie...
Stef*

« Quel bon peuple bavarde sur le Campiello, autour du puits. Ils sont doux entre eux et parlent avec agrément; Ils sont polis et câlins, rieurs et spirituels. Ils goûtent le mot qui peint, le trait comique plutôt que bouffon. Ils ont la mélancolie sans noirceur. Ils sont ironiques avec indulgence. Non seulement ils pensent à plaire : ils y ont plaisir.
En tous leurs gestes, on reconnaît le sens humain. C’est pourquoi, ils mettent de l’esprit à ce qu’ils disent … »
André Suarès

Adieu ami, ton empreinte est ineffaçable.
Avec gentillesse et discrétion tu as contribué à faire
du Campiello ce que je n’avais osé rêver à sa création.
Jas

Et marcher, marcher dans les calle, le cœur et les yeux grands ouverts, à la recherche de chaque détail, contempler l’ocellation des reflets sous un pont, la lumière sur un rio – là : c’est la couleur que j’aime !
– et tout d’un coup se retourner et dire : ah, regaaarde, ça ...
Blandine