Paris années 90 :

                   Claire relit pour la troisième fois cette étrange missive, partagée entre rancœur, colère et tendresse. "Nous pourrons évoquer notre chère Adeline le premier grand amour de ma vie",

son regard passe de la lettre à la photo de sa mère. …….. le grand amour de sa vie ……pourquoi ne m'as-tu rien dit ? ………il m'invite à venir le voir, le sais-tu ? pourquoi ?…… je lui demandais simplement ta photo ……… pourquoi veut il me rencontrer ?………

dis le moi maintenant ……est il…STOP ! …mon père. STOP ! STOP !!!!!!!!!!!

l'avertissement de la voix intérieure résonne dans le néant, il n'y a plus personne pour l'entendre ……. Il n'y a plus …… qu'une petite fille en pleurs.

Les larmes coulent en silence, le trop plein de tant et trop d'années refoulé.

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Contact humide sur les coudes, le museau de Silly essaye de pénétrer le cocon dans lequel s'est enfermée sa maîtresse. ……laisse moi ……Silly ……le chien gémit doucement …… oh Silly …  …elle saisit à deux mains la bonne tête ……là, c'est fini ……ça va bien, tu vois ……ça va aller maintenant.

Le regard encore implorant, Silly remue faiblement la queue (pas convaincu le chien).

Épilogue :

                   Après un premier rendez-vous manqué à Viareggio, Claire sera reçue à Venise. Le Prince la présentera à sa nouvelle femme, une anglaise, et à ses deux fils. Il lui  offrira ses "Mémoires" (d'où sont extrait les chapitres années 30). Lui faisant visiter son palais, incidemment, il lui fera savoir qu'il ne possède plus rien, ayant partagé ses biens entre sa femme et ses fils.

Claire sera invitée de nouveau l'année suivante, le Prince a beaucoup décliné, il a des périodes d'absence.

Le Prince décèdera dans l'année, un mois après son décès, Claire recevra une enveloppe avec les photos de sa mère dont celle qui avait trôné sur le bureau du Prince pendant toute sa vie.

FIN.

Jean-Antoine