Le Campiello perdu
Nouvelle d'Albert Valée
chapitre 4
C’est un touriste qui me vient enfin en aide. Bon !
Le pont est passé… et après ? C’est par où ? Et il me montre tout ce qui m’entoure mais dès que je leur
montre la carte, c’est : No ! C’est ainsi que je débouche sur une place plus grande que celles traversées
jusqu’à présent. |
Et tous les bras se pointent vers l’endroit d’où je
viens.
Sont sympa les gens d’ici ! Je vais jouer à la balle de ping-pong
pendant combien de temps ? D'abord j'ai pas la vocation et puis, je n’ai
plus que cinq jours pour trouver la Sandrine moi !
J’allais baisser les bras lorsqu’une des ménagères présentes s’aperçoit
de la carte postale que je tenais en main.
Sans rien demander elle se l’approprie et fait circuler. Je tente :
- vous connaissez ?
L’une après l’autre, elles secouent la tête négativement
sans que je sache si c’est parce qu’elles ne me comprennent pas ou parce
qu’elles ne connaissent pas.
Juste au moment où la carte allait me revenir, l’une des mémères, qui
l’avaient pourtant déjà zieutée, la reprend sans ménagement.
- Ah si ! Il Campiello ! Ma ? No in San Polo ! a Santa
Crotché !
- Vous connaissez ? C’est où ? c’est où ?… c’est où ?…