« Je prendrais la chose pour ce qu’elle est, sans parti pris, sans aigreur, avec l’œil froid de l’intoxiqué revenu de cinq cures et dix placebos, bien décidé cette fois à s’en sortir …
Ne consommez pas du Venise, drogue qui n’est douce qu’au premier voyage »
Régis Debray

Voici donc notre « veneziamaniaque » inscrit sur le forum. Très vite il devient addict. Il ne peut plus passer devant un ordinateur, sans avoir une irrépressible envie de se connecter.
L’ordi en panne ? … Le forum en maintenance ?
Il a le regard dilaté des bêtes traquées.

Il ne parle plus  … Il ne pense plus que Venise.
« Encore Venise ! » s’exaspèrent la famille, les amis, les collègues.

A fréquenter d’autres mordus des affinités se font jour,
des amitiés virtuelles se nouent.

Enfin j'aborde à San Marco, le sol dallé est un peu mouvant sous mes pieds. J'avance et j'arrive sur la Piazzetta et je suis comme la petite Jane dans Mary Poppins qui entre dans le tableau dessiné à la craie.
J'ai tellement vu cette place peinte... et, de l'autre côté du tableau, il y a comme une porte qui ouvre sur le lacis des calli et des rii de Venise dans la lumière incertaine.

Et voilà, c'est là que ça se produit : je suis saisie, ravie, prise, enlevée, élevée, enchantée par le charme si puissant de ce lieu à nul autre pareil... Et chaque fois c'est la même chose ... ça s'appelle le bonheur, non ?

«Alors Blandine, raconte ….
Comment c’est arrivé ?»

Les premières rencontres : quand le virtuel devient réalité  …

"Cette folle impression de se connaître depuis toujours.
Ce sentiment délicat d’assister à de simples retrouvailles
Le Campiello est notre langue commune"
Stef*