La dramaturgie se précise avec la psychostasis : l’archange Michel tenant la balance  affronte deux démons  et le destin des hommes est ici scellé : les justes d’un côté et les damnés précipités dans les flammes où Lucifer, portant l’Antéchrist sur ses genoux, les attend. Enfin, dans le dernier bandeau, sur la gauche la porte du Paradis, dans un ravissant jardin oriental semé de fleurs fait face aux quatre cercles de l’Enfer.

Sur l’arc de cercle, au dessus de Marie Orante : « O Vierge, obtient par la prière la miséricorde du Fils de Dieu, efface toute faute » nous renvoie au visage grave et tranquille de la Mère de Dieu dans l’abside du chœur.

Ainsi donc, dument avertis, nous pouvons rejoindre le monde  extérieur, pourtant bien paisible et tout à fait désert de l’île de Torcello, un jour en hiver.