Q1 :
“Mon cher Staglieno,
j’aimerais bien vous rencontrer au
plus vite pour vous narrer dans le détail l’entrevue que j’ai eue avec
Norman Douglas le 14 août 1950 au Caffè Vittoria sur la petite place de
Capri.
Le baron Corvo ne serait pas mort d’une crise cardiaque!
La nuit du 25 au 26 octobre, Wade Browne aurait trouvé le baron nu, gisant
mort au sol.
Une femme a ses côtés. Celle- ci envoyée par Browne lui-même pour extirper
son trésor aurait frappé à mort le baron devenant insultant.
Elle aurait ensuite bu le verre d’orgeat laissé par Corvo. Malheureusement,
le verre d’orgeat était empoisonné. Pourquoi? Nul ne le sait.
Toujours est-il quelle meurt quelques instants plus tard dans les bras de
Browne. Ce dernier l’a envelopée dans une couverture avec le verre , l’a
flanquée dans la gondole de Corvo, direction Lido. Peu avant l’île, il a
abandonné le cadavre de la pauvresse aux eaux de la lagune et plus loin la
carpette et le verre, pour revenir ensuite dans la chambre du drame.
Toute cette histoire, c’est Browne
lui-même qui la racontée à Douglas, un jour de 1914 à Paris.
Pour tous les details, je vous attendrai dans notre taverne ce 9 août à
l’heure du déjeuner.
Votre dévoué G.
Le 7 août 1978 |