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Texte tiré du livre de : Patrice Goré

.../... et découvrons une ravissante femme qui nous apprend que son cousin est passé il y a une demi-heure. Damned, encore raté!

 

 

 

 

 

Marcello est un homme fin, ce n'est pas un voleur. S'il a emporté le livre avec lui sans le laisser dans la boutique pour que vous puissiez le retrouver, c'est qu'il a une bonne raison. Venise est une ville chargée, Venise est trop.

Marcello la contemple avec simplicité, il y vit avec simplicité. Venise, c'est un peu comme l'histoire de l'humanité: d'une étendue d'eau où il n'y avait rien,

elle a d'abord abrité quelques pêcheurs, des hommes et des femmes de labeur.  Puis elle s'est développée, bâtie, enrichie, elle a multiplié l'inutile. Toujours, elle a eu tendance a s'enfoncer, toujours elle s'est sauvée des eaux.

 Aujourd'hui, ce sont des travaux gigantesques qu'il faut entreprendre pour que son égocentrisme reste si attirant, comme une poésie. C'est une nouvelle mutation pour la cité, tout comme l'avait été la défiguration pétrolière de la côte. Elle disparaîtra un jour, tout comme nous disparaîtrons. En attendant, elle veut survivre. Tout comme nous.

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