Le cimetière juif du Lido

Textes et photos de Stef*  -  Mise en page Jas

Ils ne s’y sont pas trompés les Goethe, les Byron, les Shelley, les Gautier, les Chateaubriand, les Musset!

 

Je trébuchais parmi les pierres sépulcrales: j’étais dans un cimetière sans clôture où jadis on avait jeté les enfants de Judas.

Les pierres portaient des inscriptions en hébreu: une des dates est de l’an 1435 et ce n’est pas la plus ancienne. 

La défunte juive s’appelait Violante; elle m’attendait depuis 398 ans, pour lire son nom et le révéler

...heureuse la juive inconnue dont la tombe voit passer l’oiseau marin, si elle n’a pas eu de fils …” (Chateaubriand)

 
 

En débarquant au Lido, elle (George Sand) se remit à courir, sautant de tombe en tombe dans le cimetière des Juifs. 

Je la suivais et je sautais comme elle. Enfin elle s’assit épuisée sur une pierre sépulcrale. 

De rage et de dépit, elle se mit à pleurer…”(Musset)

“Notre promenade s’étendait le long de la mer, à partir du cimetière, que les tombes et les pierres brisées ne rendaient nullement commode pour les chevaux.” (Thomas Moore, Mémoires de Lord Byron)

“Un grand nombres de tombes éparses , chargées de caractères singuliers et inintelligibles pour la plupart des promeneurs, semble annoncer la dernière demeure d’un people efface de la Terre, qui n’a point laissé d’autres monuments… 

Ces lettres inconnues sont empruntées à la langue d’une nation … qui vit séparée des hommes, au milieu des hommes avec lesquels elle n’a pas même le droit de mêler sa poussière. 

C’est le cimetière des juifs. “ (Charles Nodier,  Jean Sbogar 1818)

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