Pierre-Paul Rubens à Venise
Vierge à
l’Enfant avec le petit saint Jean-Baptiste, Venise, Santa Maria del Giglio
(huile sur panneau transposé sur toile, 154,5x112,5 cm) |
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Pendant
longtemps méconnue, cette Madone a retrouvé un certain intérêt auprès de
la critique dès 1959, année de sa restauration et de sa présentation à
l’exposition « La pittura del Seicento a Venezia ». Elle a d’ailleurs été
restauré une seconde fois en 1990 : il se trouve que le tableau nous
parvenu en mauvais état de conservation, suite probablement à un incendie,
lequel a dû entrainer la transposition du support de bois sur toile. |
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Néanmoins, si
la paternité rubénienne semble vraiment sûre, la datation de l’œuvre n’est
guère aisée, de même que le contexte de sa commande : la parenté
stylistique avec des tableaux des années 1610, tels le Samson et Dalila de
la National Gallery de Londres ou l’Autoportrait avec des amis du Wallraff
Richartz Museum de Cologne, indiquent une place chronologique dans cette
décennie, encore fortement marquée par les contacts avec le caravagisme,
Michel-Ange ou Titien du long séjour italien des années 1600-1608. Un
autre témoignage en faveur d’une datation de la jeunesse de l’artiste est
une version plus célèbre de la composition de notre tableau, peinte autour
de 1620 et actuellement conservée à la Fondation Thyssen-Bornemisza en
Espagne : la Vierge est toujours en compagnie de l’Enfant et du petit
saint Jean-Baptiste avec l’agneau symbole du sacrifice du Christ, mais
cette fois intervient saint Anne, mère de la Vierge, devant une colonnade.
Les schémas iconographiques de cette œuvre, fort appréciée et copiée par
l’atelier de Rubens, s’inspire d’œuvres significatives de la haute
Renaissance, comme au Louvre La Grande Sainte Anne de Léonard ou La Grande
Sainte Famille, dite de François 1er de Raphaël. "Vecellio" Benjamin Couilleaux Visitez son blog : Art et Italie |