-Bien sûr, il ne suffira pas d’envoyer les invitations à l’aveuglette !

-Pour ne froisser aucune susceptibilité, enchaîna Adrianna, il vous faudra, toi et tous les Campiellistes, adresser les faire-part en personne à chacun des convives.

-Mais comment faire, dis-je ?

-Notre mission s’arrête ici, Campielliste.

-Mais l’ami Corto en sait un peu plus.  Avec le Maestro, rejoins-le à Venise. Il vous y attendra en personne le premier décembre prochain.
Il nous faut nous quitter. Nous nous retrouverons au banquet si les vôtres l’organisent comme il se doit.

Alfredo avait déjà ouvert la porte du jardin à la belle Adrianna.

-Dites Alfredo, osais-je, lors de ces agapes, gardez-moi une place auprès de vous. Cela fait des années maintenant que lorsque je passe sous les murets de San Michele, j’imagine ce que furent vos diverses fortunes. Si vous saviez le nombre de costumes que j’ai pu vous faire endosser! Aussi, puis-je compter sur vous pour me narrer votre véritable existence ? Le voulez-vous bien, Alfredo ?

J’ai eu beau interroger monsieur Léon.

Je n’ai eu cesse de questionner  madame Denise.

Tous deux m’ont certifié n’avoir vu personne cet après-midi là tourner autour de moi sur la terrasse de Vencimont.

" S'il croit que j'vais raconter ce que je n'ai point à voir.
Pis on m'ôtera pas l'idée que son eau de Villée là, à m’sieur Stef
... c’est bien diablerie !! "